19 décembre 2011
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Par
François Guéno/
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- Acquisition, Actualités, m-commerce, Site design / Expérience utilisateur, Solution e-commerce
Comme les chats, Anne-Aymone Ferreira semble avoir vécu plusieurs vies, tour à tour chez Kelkoo, Jamba, Econa, Plazes ou encore dans un fond allemand de capital risque. Pas mal pour une femme aussi jeune qui a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure, entre Berlin et Grenoble, en créant Advertory en janvier 2010 avec Vincent Naigeon, un ancien de Yahoo et Kelkoo lui aussi.
Advertory propose aux marchands de biens et de services locaux de leur créer des mini-sites internet. Ceux-ci peuvent proposer ou non de la vente en ligne. En leur assurant un référencement optimal sur les moteurs de recherches, Advertory leur promet ainsi d’augmenter leur visibilité auprès de leurs prospects. La démarche n’est pas sans rappeler Commerces & Co a qui nous avions consacré un article, mais les cibles et l’outil ne sont pas tout à fait les mêmes…
Sommaire
Pour qui ? Vers l’industrialisation
Un petit mot sur le déploiement
En détails
Advertory se présente comme une « plateforme de marketing online ». Ainsi la solution me semble d’abord dédiée à la mise en avant d’un enseigne et de son catalogue avant d’être un éventuel outil de vente en ligne.
Les deux points forts mis en avant par Advertory sont le référencement et la recherche locale. En intégrant les commerçants à Google Places, Google Search, Yahoo, Bing et Facebook, Advertory couvrirait ainsi 86% des sources de trafic potentiel d’un commerçant sur internet. La startup promet également aux marques d’aider leurs clients à trouver l’enseigne la plus proche par géolocalisation sur leur mobile.
Advertory est parvenu à industrialiser la conception de sites en « crawlant » le web, leur outil est ainsi capable de les créer automatiquement en allant récupérer textes et images. Une prouesse rendue possible grâce au cloud computing qui permet à cette petite startup de « louer » de la puissance de calcul informatique à la demande. Le site ainsi généré est également disponible en version mobile :
Un éditeur permet ensuite de modifier et compléter aisément le site et ses onglets.
Ces pages web peuvent également présenter la liste des produits présents en magasin, voir même proposer une fonction d’achat en ligne pour basculer pleinement dans l’e-commerce. Leur référencement sur Google Shopping est prévu mais pas encore actif aujourd’hui.
Advertory fournit également toute une série d’outils dédiés au marketing. L’onglet performance permet ainsi de connaitre le nombre de visiteurs et de pages vues, les sources de trafic, le référencement Google, l’efficacité des newsletters, ainsi que les clics sur les boutons de contact.
Les avis du site peuvent être enrichis de différents commentaires postés ailleurs sur la toile. L’onglet e-réputation permet ainsi l’import automatique des avis présents sur les plateformes Qype, Foursquare et Yelp.
L’onglet marketing permet de consulter une base de données clients succincte (email, téléphone, prénom et nom), d’envoyer des newsletters, et de générer des coupons de réduction.
La solution permettrait également le multi-posting sur Facebook et Twitter. Précisions enfin que le nom de domaine peut être choisi et n’est pas forcément rattaché à Advertory.
Pour ceux qui veulent en savoir plus voici une vidéo complète :
Pour qui ? Vers l’industrialisation
Les TPE et PME peuvent facilement créer leur site grâce à Advertory. Mais cette solution s’adresse aussi aux grands comptes ayant de nombreuses implémentations, c’est le cas des chaînes de restauration, des agences bancaires, des loueurs de voitures…
Pour ces acteurs Advertory peut prendre en charge la création de tout ou partie de leurs sites, de façon industrialisée. La startup propose en option un service de localisation d’enseignes ainsi qu’un service de localisation de produits. Nous n’avons pas eu l’occasion de les tester.
Allo Resto et Marc Labat ont commencé à déployer Advertory pour leurs enseignes.
Combien ça coûte ?
La version de base (sites + référencement) est gratuite. Pour une URL et un design personnalisés, il faudra s’acquitter d’un abonnement mensuel compris entre 24 et 30€ en fonction de la durée d’engagement. Si vous souhaitez bénéficier des outils marketing (couponing, newsletter, e-réputation…) comptez entre 40 et 50 €.
Ces tarifs concernent les PME. Pour les déploiements à grande échelle des grands comptes, il faudra consulter l’équipe.
Un petit mot sur le déploiement
Il existe trois façons de déployer des sites Advertory. La première consiste à créer ses pages en SaaS directement sur le site d’Advertory. La seconde est l’API, prévue pour des déploiements multiples pour les grands comptes. La troisième revient à tout déléguer aux équipes de la startup. Evidemment ces deux dernières solutions sont réservées aux clients payants.
Conclusion
Advertory présente l’énorme avantage de proposer un package, prêt à l’emploi, facilement déployable, particulièrement intéressant pour des franchises, des grands réseaux de distribution mais aussi pratique pour des petits commerçants qui veulent une solution clef en main pour commencer à être référencés sur internet. Advertory offre pléthore de fonctionnalités qui existent déjà sur le marché sous forme de solutions dédiées : email et social marketing (emailvision, Tigerlily…), couponing (SpreadButton…), analytics (Google Analytics, Adobe Social Analytics…). Certes ces dernières, parfois plus complexes, sont parfois aussi plus riches dans leur domaine de prédilection. Le choix d’Advertory sera donc celui d’une solution généraliste, simple, capable d’être mise en œuvre à grande échelle. Pour ma part j’ai particulièrement apprécié la vision du marché d’Anne-Aymone, particulièrement en phase avec les problématiques très opérationnelles des commerçants.
Illustration de couverture : A la Mère famille (épicerie depuis 1761) (Luc Legay/Flickr/CC BY-SA 2.0)
Article initialement publié sur lab.vente-privee.com .
Passionné d'innovation, ex Natixis, Groupe La Poste et Lab vente-privee.com. Le Phare Digital est un blog personnel, mes opinions n'engagent bien évidemment que moi.
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