Koudetat : le programme d’éducation à l’entrepreneuriat

Chez The Family, l’accélérateur de startups parisien le plus en vogue du moment, on croise en ce mardi matin des gens de tous horizons : un spécialiste innovation d’un groupe industriel du CAC, le designer de service d’un opérateur télécom, des startupeurs déterminés, des étudiants qui ont l’œil qui frise… Ils sont ingénieurs, marketeurs, commerciaux : des profils très variés mais tous sont venus pour écouter Oussama Amar et Alice Zagury. Pour ce petit déjeuner, les co-fondateurs de The Family présentent la seconde mouture de Koudetat, leur programme d’éducation à l’entrepreneuriat.

Les locaux de The Family juste avant la conférence.

Les locaux de The Family juste avant la conférence.

Le pitch

Lancé au début de l’année, Koudetat se présente comme une formation dédiée aux individus souhaitant s’approprier les clés de la création d’entreprise. Il s’agit davantage d’une découverte du processus entrepreneurial que d’un cours classique. D’ailleurs les co-fondateurs de The Family présentent Koudetat comme « une mise en situation émotionnelle ». Et Oussama de rajouter que leur slogan est souvent mal interprété. « Anyone can be an entrepreneur » signifie que « n’importe qui » peut être créateur d’entreprise… ce qui ne veut pas dire « tout le monde ». Chez The Family on aime la nuance !

 

Comment ça se passe ?

Pendant 3 mois, tous les samedis, les participants balayent de grands thèmes : les raisons qui mènent à l’entrepreneuriat, les vraies histoires (et non le storytelling) des créations d’entreprise, la structuration de l’écosystème entrepreneurial, les réflexes tactiques et stratégiques à acquérir, les tendances du secteur (étant bien précisé que c’est la réalisation des idées qui compte, et non les idées en elle-même), sans oublier les basiques (finance, juridique, marketing et vente).

Certains « cours » sont formatés, un peu à la façon des interviews d’Ardisson.

Aux côtés des cours théoriques, il y a d’abord ces déjeuners ludiques, appelés « Lunch cases », où chaque participant parie en tout jusqu’à 20€ sur des questions d’actualité. A la fin du programme un seul participant remporte l’ensemble des mises. Tout un symbole de la démarche entrepreneuriale : « the winner takes it all ».

Il y a également les cours de pitch, dispensés par Alice. Les petits américains sont exercés dès l’école au « show and tell », un art de l’expression orale que ne maitrisent bien souvent pas les français. Il parait qu’au bout de 3 mois les plus timides sont transformés…

Enfin les cours pratiques par excellence : les « Atomics skills ». Une startup ou un professionnel vient parler d’un sujet aussi opérationnel que la comptabilité, la négociation ou les embrouilles juridiques. Le but est de donner au futur entrepreneur les rudiments nécessaires pour ne pas se faire balader par un spécialiste (un problème couramment rencontré par les business développeurs face aux codeurs !).

 

Combien ça coûte ?

The Family demande 2500 € pour participer au programme, 499€ si l’on souhaite se contenter de suivre les cours en ligne. Alors oui, c’est une grosse somme pour un particulier, mais The Family assume une tarification qui fait aussi office de sélection sur la motivation.

 

Et après ?

La centaine de participants de la première promotion de Koudetat a donné naissance à des startups, comme Afrostream (c’est l’avantage de ce type de programme, faire se rencontrer des talents complémentaires). 5 d’entre elles ont été jugées suffisamment cohérentes avec The Family pour intégrer leur accélérateur, sans compter celles qui ont été accueillies par d’autres structures. Certains participants ont rejoint des startups déjà existantes.

 

Pour conclure : à quand une formation à l’intrapreneuriat ?

Les marques, les distributeurs, les grands groupes recherchent de plus en plus d’intrapreneurs. Ce sont des business développeurs aptes à conduire des projets internes avec l’agilité d’une startup. Certains diront que l’intrapreneuriat est la négation même de l’entrepreneuriat qui prend, lui, le risque de s’affranchir de toute structure et de la stabilité qu’elle engendre. Pourtant les savoir-faire et les qualités recherchés chez l’intrapreneur sont très proches des « atomics skills » et des « lunch cases » dispensés par The Family. D’après Oussama « Koudetat est dans le business de former des gens à l’ambition ». Alors, à quand un Koudetat pour l’entreprise ?

Passionné d'innovation, ex Natixis, Groupe La Poste et Lab vente-privee.com. Le Phare Digital est un blog personnel, mes opinions n'engagent bien évidemment que moi.

Suivre @fgueno sur Twitter.

Aucun commentaire publié.
Laisser un commentaire