Capital Koala : épargner pour ses enfants à chaque achat

« On nous fait croire/Que le bonheur c’est d’avoir/De l’avoir plein nos armoires/Dérisions de nous dérisoires » chantait Souchon dans Foule Sentimentale. Et si vous donniez du sens à vos achats ? Si, au lieu de collecter des bons points sur votre carte de fidélité, vous placiez à chaque passage en caisse un petit pécule pour l’avenir de vos enfants ? C’est ce que propose Capital Koala. Vous trouvez la démarche idéaliste, mièvre ou naïve ? Pas si sûr. Pour bien la comprendre, permettez-moi de revenir sur deux notions importantes, l’acquisition et le cashback.

L’acquisition de trafic est un enjeu suffisamment important pour que les e-commerçants soient prêts à rémunérer tout apporteur d’affaire. Les plateformes d’affiliation en ont fait un véritable métier en faisant payer aux marchands l’apport d’internautes à la visite, à l’acte d’achat ou encore en prenant une commission sur les ventes. Comme le web n’est pas en reste pour inventer des modèles toujours plus originaux les uns que les autres, certains esprits créatifs ont eu la bonne idée de reverser une part de la commission d’affiliation à l’acheteur. Ce « retour d’argent » a pris le nom de « cashback » en anglais. Ces sites de cashback sont loin d’être une nouveauté, on en trouvait déjà sur le web il y a une dizaine d’année. Leur principe est donc très simple : passez par leur intermédiaire pour effectuer un achat, ils vous reverseront de l’argent sur votre compte.

 

Ceci n’est pas du cashback

A la différence de ces sites, Capital Koala se propose de verser l’argent du cashback sur un compte épargne enfant. Et ne nous avisez pas de dire à notre startup qu’il s’agit de cashback. Comme le fait remarquer son fondateur, Capital Koala s’ancre dans une tradition d’épargne bien française, très institutionnelle, un positionnement différent du cashback qui ne créerait pas cette même valeur patrimoniale teintée d’affect. D’ailleurs certains e-marchands qui se refusaient à faire du cashback ont accepté un partenariat avec Capital Koala. Ils sont aujourd’hui plus de 1200, parmi lesquels Carrefour, la Fnac, Auchan, la Redoute, les 3 Suisses, Rue du Commerce, Pixmania, Apple, Orange, SFR, Toys R us, Kiabi, Groupon ou encore Voyages-sncf…

Autre preuve, s’il en fallait, qu’il ne s’agit pas de cashback classique, ces e-marchands vous proposent de créditer votre compte Capital Koala sans passer par le site de la startup, en cliquant sur un simple « bouton Koala » à installer dans votre navigateur. Celui-ci reconnait automatiquement les commerçants partenaires.

Y a-t-il encore une notion d’affiliation dans ce cas, puisque le site de Capital Koala ne génère plus directement de trafic ? Je pense justement que c’est la force de Capital Koala : faire adhérer l’e-commerçant à une démarche « responsable » qui donne du sens à l’acte d’achat et fidélise le client. De ce point de vue, Capital Koala reste un excellent apporteur d’affaire ainsi qu’un moyen d’impulser des ventes et d’augmenter son panier moyen.

Enfin Capital Koala propose à l’internaute d’inviter d’autres membres de sa famille à épargner pour le même compte épargne enfant. Ici encore, cette forme de cashback participatif est une nouveauté qui devrait plaire aux « Digital Mums », le cœur de cible de cette stratup.

 

Où va mon argent ? Un apporteur d’affaire pour les banques.

Pour sécuriser l’argent des internautes, Capital Koala s’est allié aux banques ING Direct et monabanq chez qui il sera nécessaire d’ouvrir un compte épargne enfant. Il faut atteindre 30 euros d’encours pour que la somme soit transférée sur ce compte, ce qui évite à la startup de multiplier les virements pour de petites sommes et créé également une certaine émulation. Les établissements bancaires rémunèrent Capital Koala pour chaque nouveau client ainsi gagné.

 

Que va gagner l’internaute ?

En moyenne de 6%, le remboursement varie de 1 à 20% avec certains marchands. Il est grosso modo proportionné aux commissions d’affiliation habituellement perçues. Ainsi comptez sur un cashback de 1 à 2% sur les secteurs à faible marge comme les billets d’avion, de 3-4% sur du high tech, 7-8% sur des vêtements, 9-10% sur la maison, etc…

 

Comment s’inscrire quand on est e-marchand ?

L’e-marchand souhaitant proposer Capital Koala à ses clients peut s’inscrire sur une plateforme d’affiliation, Capital Koala est référencé chez la plus part d’entre elles. Il n’est pas encore possible de s’inscrire en direct, mais Capital Koala peut être amené à renégocier directement le montant du cashback avec l’e-commerçant.

 

Pour conclure

Plus fort que le cashback, Capital Koala crédite un compte épargne enfant plutôt que de reverser à l’internaute une somme d’argent sonnante et trébuchante. Capital Koala s’inscrit dans une tendance profonde qui consiste à donner du sens à l’acte d’achat et aux réserves de valeur. Voilà qui fera le bonheur des e-commerçants, des banques et des internautes, une démarche qui a déjà fait ses preuves outre atlantique avec Upromise. Alors pourquoi ne pas l’essayer ?

Article initialement publié sur lab.vente-privee.com .

Passionné d'innovation, ex Natixis, Groupe La Poste et Lab vente-privee.com. Le Phare Digital est un blog personnel, mes opinions n'engagent bien évidemment que moi.

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