Atosho : remplacer les bannières publicitaires par des mini-boutiques

La startup danoise que nous vous présentons aujourd’hui est à mi-chemin entre une régie publicitaire et une plateforme e-commerce. Elle propose aux internautes d’acheter directement à partir d’une publicité, sans sortir du site qui la contient. Lancé il y a un an, Atosho (qui signifie « Atomised Shopping ») étend désormais son activité à l’Italie, la Norvège, la Grande-Bretagne et  l’hexagone.

Les premiers exemples français devraient être disponibles dans les semaines qui viennent, en attendant je vous propose de voir ce qu’Atosho donne sur le site du quotidien danois Politiken, 3ème du pays en termes de tirage. Atosho peut apparaitre sous la forme d’un traditionnel rectangle publicitaire, avec un produit :

Il peut aussi s’agir d’une bannière, comme cet exemple au-dessus du bandeau titre :

Que se passe-t-il si l’internaute se laisse tenter et clique sur l’une de ces annonces ? Prenons l’exemple du tapis de yoga ci-dessus. Une light-box s’ouvre alors :

Le reste du tunnel de commande est des plus classiques :

Des déclinaisons existent pour les moteurs de recherche mais aussi pour le « print » traditionnel. Il est ainsi possible pour les commerçants ou les marques d’ajouter un QR code sur leurs publicités papier. Lorsqu’un détenteur de smartphone le scanne, il est alors renvoyé sur une micro-boutique :


Pourquoi Atosho ?

Le fonctionnement d’Atosho est donc très simple. Contrairement à de l’affiliation classique qui pousse les utilisateurs vers les produits, Atosho pousse les produits vers les utilisateurs. Mais quel est l’intérêt de procéder ainsi ? Atosho intéressera d’abord les diffuseurs. Comme vous le savez, ceux des médias dont le modèle économique est basé sur la publicité doivent générer un maximum de trafic pour être attrayants aux yeux des annonceurs. Mais ces publicités sont autant d’incitations pour l’internaute à quitter le média en question. En proposant une expérience d’achat intégrée aux publicités, Atosho permet d’éviter les déperditions de trafic vers les annonceurs.

Du côté des internautes Atosho permet de gagner du temps et favorise l’achat impulsif. Mais en contrepartie le prospect troque l’expérience d’achat propre à un site e-commerce contre une mise en scène très standardisée. Pour l’e-commerçant comme pour l’internaute, l’offre d’Atosho ressemble fort à celle d’une place de marché. D’ailleurs, comme sur Amazon, Atosho rassemble des produits de marchands différents au sein de ses mini-boutiques.

La philosophie « bringing the product to the end user »

La comparaison initiée avec les places de marché ne s’arrête pas là. Atosho n’a pas pour finalité de mettre en avant les marques, mais bien d’apporter à l’internaute l’offre la plus large possible, avec la possibilité de pouvoir comparer les produits. L’annonceur ne choisit donc pas les modalités de publication de son catalogue, du moins dans l’offre par défaut. On imagine pourtant que certaines marques, notamment dans le haut de gamme, désireront maitriser les produits avec lesquels elles apparaissent. Pour ces clients, l’équipe d’Atosho nous a confirmé qu’il est possible de faire du sur mesure.

Le diffuseur, lui, a toujours la possibilité de choisir les catégories de produits qu’il veut afficher sur son site.

Business modèle

Atosho se rémunère en prélevant une commission sur le prix hors taxe des produits vendus. La grille tarifaire est d’ailleurs inspirée de celle d’Amazon. 50% de la commission est reversée au diffuseur.

Côté technique

Pour un marchand, la mise à disposition de son catalogue peut se faire de trois façons. Soit à l’aide d’un simple plug-in pour Magento (et bientôt pour PrestaShop), soit en envoyant à Atosho son flux de produits XML, soit en chargeant manuellement quelques produits. La gestion des commandes peut se faire soit manuellement en consultant l’interface en ligne d’Atosho (le commerçant choisit alors de valider ou non une commande et la rentre dans sa solution e-commerce), soit automatiquement en intégrant une API.

Du côté du diffuseur, les différents formats pris en charge vont de la traditionnelle bannière au rectangle en passant par le skyscraper et les bannières de défilement. Je vous invite à les voir ici. Des formats plus spécifiques sont disponibles à la demande. Le diffuseur peut personnaliser l’esthétique de son micro-shop via l’interface fournie par Atosho. La création d’un micro-shop standard prend ainsi de 5 à 10 minutes.

Pour conclure

La commercialisation de la solution a démarré il y a quelques mois. Il faudra donc un peu de temps pour obtenir les premiers résultats commerciaux et connaitre notamment le taux de transformation de ces micro-shops. Le lancement officiel de la version française devrait quant à lui avoir lieu début avril au salon e-commerce One to One de Monaco. Je vous invite pour en savoir d’avantage à prendre contact avec l’équipe ( contact-france[AT]atosho.com ). 

N’hésitez pas à réagir ou à poser vos questions, les commentaires sont ouverts !

Article initialement publié sur lab.vente-privee.com .

Passionné d'innovation, ex Natixis, Groupe La Poste et Lab vente-privee.com. Le Phare Digital est un blog personnel, mes opinions n'engagent bien évidemment que moi.

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