16 novembre 2012
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Par
François Guéno/
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- Actualités, m-commerce, Paiement
Vous le savez le Lab soutient l’entrepreneuriat : nombre d’innovations dont nous nous faisons l’écho dans nos colonnes sont produites par des startups. C’est ainsi que nous étions partenaire de la Fête de l’Entrepreneur organisée ce lundi par la Chaire Entrepreneuriat de l’ESCP Europe. En marge de la fête avait également lieu le « Non-Stop Pitch », une après-midi consacrée aux 36 startups du programme d’accélération « Paris Factory » qui accompagne les jeunes entrepreneurs. Chacune d’elle avait deux minutes pour convaincre un jury de professionnels dont le Lab faisait partie.
Le lauréat du Lab…
Le Lab avait donc la lourde tâche de désigner un lauréat qui aurait son nom en tête de cet article. Nous avons choisi de récompenser AByster un concept de paiement prometteur pour l’Afrique.
Comme nous l’a expliqué Elvadas Nono, co-fondateur de la startup, il est particulièrement difficile de réaliser des paiements e-commerce au Cameroun ou dans les pays voisins. La population, faiblement bancarisée, ne possède bien souvent pas de carte de paiement et encore moins de carte internationale.
Il existe pourtant un réseau de transfert de fond original, mis en place par les opérateurs de téléphonie mobile, notamment Orange. Pour recharger leurs téléphones, les camerounais ont l’habitude de se rendre directement en boutique et d’effectuer des versements en liquide. Les opérateurs ont donc eu l’idée de proposer sur le même modèle un compte mobile, rechargeable dans ces mêmes boutiques, servant à payer ses factures et à effectuer des transferts de fonds d’utilisateur à utilisateur.
Et si l’usage de ces comptes mobiles était étendu à internet ? C’est ainsi qu’AByster a développé une solution permettant aux e-commerçants d’accepter des paiements via mobile, l’argent transitant par la startup. Elvadas Nono aimerait aller plus loin en signant directement des partenariats avec les opérateurs. AByster compte déjà un premier client, Direct-voyage.com, chez qui la startup espère passer en production dès la fin de l’année.
AByster sera disponible sous forme d’API. La startup se rémunèrera avec une commission dégressive, qui démarrera à environ 15%. Libre au commerçant de la répercuter ensuite sur le client final.
Et les autres ?
N’oublions pas les 35 autres participants de Paris Factory qui nous ont régalés durant toute une après-midi. J’ai particulièrement apprécié Resto Times, qui se propose d’être « un intermédiaire sélectif de la restauration livrée ». Comme AlloResto, cette startup propose de commander les plats des restaurants et de se les faire livrer à domicile. Mais contrairement à son ainé, Resto Times distribue de véritables menus, sélection des cartes de vos restaurants de quartier. Une solution mixte web/papier qui peut surprendre au premier abord, mais qui prend tout son sens lorsqu’on sait que 98% des français utiliseraient les prospectus commerciaux pour leurs commandes (chiffre donné par la startup).
Les projets de Paris Factory s’étendaient bien au-delà du seul domaine de l’innovation e-commerce ! Nous avons ainsi eu une boutique-hôtel pour félins urbains (si, si !), une plateforme dédiée aux produits culturels de qualité et plein d’autres e-commerçants vendant aussi bien des sacs, des t-shirts, de l’huile d’argan, des menus à cuisiner soit même ou encore des produits venus exclusivement de Kabylie… Je vous laisse les découvrir en feuilletant le livret de Paris Factory Saison 5 :
Un dernier mot sur la Fête de l’Entrepreneur, merveilleusement organisée par la Chaire Entrepreneuriat et les étudiants de l’ESCP Europe. C’est sans doute l’un des meilleurs événements réunissant l’écosystème parisien des startups. Un grand merci à Nathan Grass, coordinateur de la Chaire, et à Maëva Tordo, co-fondatrice de Paris Factory, pour ces belles initiatives !
Article initialement publié sur lab.vente-privee.com .
Passionné d'innovation, ex Natixis, Groupe La Poste et Lab vente-privee.com. Le Phare Digital est un blog personnel, mes opinions n'engagent bien évidemment que moi.
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