3 juin 2011
/
Par
François Guéno/
- 0 commentaire(s)
/
- Acquisition, Actualités
Vous connaissez les boutons Twitter et Facebook qui vous permettent de partager les contenus qui vous plaisent sur les réseaux sociaux ou de rejoindre une communauté. Les commerçants sont de plus en plus nombreux à les ajouter sur leur site, au sein même de leur catalogue de produits. Mais comment inciter ses clients à faire du bouche à oreille ou à suivre sa marque ? En les récompensant. C’est ce que propose SpreadButton, bouton tout en un qui conduit l’internaute à apporter de la visibilité au produit ou à la marque sur les réseaux sociaux.
Sommaire:
En pratique
SpreadButton permet à l’internaute de partager un contenu commercial avec ses relations Twitter ou Facebook, ou bien de devenir « fan » ou « follower » de la marque sur ces réseaux sociaux. L’e-commerçant choisira ainsi la campagne la plus appropriée en fonction de son objectif : entretenir le bouche à oreille sur ses produits ou créer une communauté autour de son enseigne.
Pour inciter l’internaute à le suivre ou à parler de ses produits, l’e-marchand propose une contrepartie. Il s’agit essentiellement aujourd’hui de bons de réduction immédiate. Mais d’autres récompenses sont envisageables comme des crédits Facebook. Des modèles d’incitation plus évolués sont également proposés : achat groupé à un prix attractif à partir d’un certain nombre de clics, ou encore récompense conditionnée à des retweets ou des reprises Facebook.
Côté internaute l’utilisation du bouton est très simple. Après avoir cliqué dessus il est invité à s’enregistrer à l’aide de son compte Twitter ou de son compte Facebook. Cela implique d’autoriser SpreadButton à accéder à certaines de ses données de compte. Isabelle Say de chez Spread Button nous a indiqué qu’un log-in classique devrait être proposé à l’issue de la bêta. Vous pouvez cliquer sur le bouton test que nous avons mis en place afin de mieux vous rendre compte de ce dont il s’agit :
——La campagne de test est terminée ——-
Lors de la phase d’enregistrement le commerçant peut choisir de demander à l’internaute son adresse e-mail tout en cochant un traditionnel opt-in.
SpreadButton promet des outils de mesure de la performance de la campagne: suivi de l’acquisition de fans ou followers ; suivi du nombre de visiteurs générés ; suivi du nombre de contacts de l’internaute ayant potentiellement vu l’offre.
Combien ça coûte ?
Le e-marchand est facturé en fonction du nombre de partages mensuels ou du nombre d’acquisitions de fans/ followers mensuelles.
Une version gratuite est proposée en deçà de 30 partages. Ensuite les prix s’échelonnent de 19€ par mois pour 100 partages à 199€ pour 2000 partages. Le coût d’un partage ou d’une acquisition de fan est donc compris entre 19 et 10 centimes. Nous verrons par la suite, dans le cas d’une campagne d’acquisition de trafic, le « coût » d’un nouveau visiteur.
Pour qui ?
L’acquisition d’une communauté ou de trafic intéresse potentiellement tous les professionnels du web, en témoigne le profil des premiers clients de SpreadButton : e-marchands, grandes marques mais aussi SSII et associations.
D’après ses concepteurs, SpreadButton intéressera les e-marchands souhaitant faire connaitre leur marque et générer du trafic en gagnant en visibilité. Ils ne revendiquent pas un quelconque effet direct sur les ventes : après tout, la conversion d’un visiteur en client est l’affaire du marchand…
Implémentation
Nous l’avons réalisée et celle-ci est extrêmement simple, moins d’une demi-heure en ce qui nous concerne.
Le marchand commence par construire son bouton en répondant à une série de questions. L’interface est claire, très progressive.
A la fin du processus, un code est délivré qu’il suffit de coller sur la page web où l’on souhaite voir le bouton s’afficher.
L’équipe de SpreadButton prévoit de développer des plugs-ins pour 42 Store, Prestashop et autres Magento.
La génération du code de réduction n’est pas encore automatique et nécessitera la création d’un code standard par l’e-marchand. L’équipe prévoit de proposer des coupons uniques dans un développement futur de l’application.
Réalisations
SpreadButton a notamment été utilisé par Gobilab et Archiduchesse.
- Le cas Gobilab
Pour le lancement de son Gobi, une bouteille d’eau réutilisable, durable et personnalisable, Gobilab a choisi de s’appuyer sur SpreadButton. La campagne, qui avait pour objectif l’acquisition de trafic, a démarré le 21 avril pour se terminer le 31 mai. Elle consistait en un code de remise de 10% en échange d’une recommandation sur Facebook.
La communauté Gobilab était déjà assez développée sur les réseaux sociaux, bénéficiant d’un bouche à oreille entretenu depuis le mois de janvier. Rappelons que l’objectif n’était pas ici d’acquérir de nouveaux fans Facebook ou de nouveaux « followers » Twitter. Voici les résultats de la campagne d’acquisition, communiqués par SpreadButton :
La visibilité est calculée en additionnant les contacts de chaque individu ayant diffusé l’offre. Il s’agit d’un potentiel de visibilité et non pas du nombre d’individus ayant effectivement vu l’offre.
Xavier Moisant, co-fondateur de Gobilab, nous a indiqué que 79 personnes ont utilisé le bon de réduction. Il nous a paru satisfait de l’offre puisque il envisage de réutiliser SpreadButton dans les mois à venir. Précisons enfin que Gobilab testait gratuitement une version bêta de SpreadButton.
Le coût d’une telle campagne serait donc compris entre 1 et 2 centimes d’euros par clic (acquisition de trafic) en fonction de la formule choisie, sans compter le manque à gagner lié aux bons de réduction qui est ici de 116€. En tenant compte de la réduction ce coût est ramené entre 9 et 10 centimes.
- Le cas Archiduchesse
Le site de vente de chaussettes Archiduchesse a utilisé SpreadButton sur un billet de blog, à des fins de tests. Par la suite le billet a été volontairement reculé dans les archives, on peut donc considérer une telle campagne d’acquisition de trafic comme une campagne « flash », le bouton restant cependant toujours en activité. Le code promo était de 20%, la campagne se déroulant du 29 avril au 31 mai.
Rappelons qu’ici encore, l’utilisation de SpreadButton ne visait pas spécifiquement l’acquisition d’une communauté.
La structure de coût est ici similaire à celle de Gobilab, avec une campagne comprise entre 1 et 3 centimes d’euros par clic, sans compter le manque à gagner lié aux bons de réduction. Nous n’avons pas eu connaissance du nombre de bons de réduction effectivement utilisés.
Pour conclure
L’analyse des chiffres transmis par SpreadButton témoigne du formidable effet d’amplification des réseaux sociaux : une recommandation génère en moyenne 9 clics qui sont autant de trafic supplémentaire pour l’annonceur. Le coût et l’efficacité d’une telle campagne virale dépendent bien évidemment de la récompense consentie au client. Dans un cas comme celui de Gobilab, ce coût reste tout à fait raisonnable.
L’avenir de cette solution dépendra surtout de l’accueil que lui réserveront Facebook et Twitter. Ces recommandations SpreadButton seront-elles vues comme génératrices de trafic ou comme nouvelle source de spam ? Les conseils « intéressés » des internautes seront-ils perçus comme une pollution du graphe social ou comme une donnée supplémentaire sur leurs inclinations ? SpreadButton sera-t-il considéré comme un partenaire ou comme un concurrent de leurs propres régies publicitaires ? Et vous, qu’en pensez-vous ?
Le Lab a aimé SpreadButton et tient à remercier Isabelle Sey, qui porte merveilleusement le projet, pour le temps qu’elle nous a consacré. Sachez que la startup est en recherche de fonds, alors n’hésitez pas à contacter Isabelle pour l’aider !
Combien ça coûte ?
Article initialement publié sur lab.vente-privee.com .
Passionné d'innovation, ex Natixis, Groupe La Poste et Lab vente-privee.com. Le Phare Digital est un blog personnel, mes opinions n'engagent bien évidemment que moi.
Suivre @fgueno sur Twitter.